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Jean-Michel Frank

Jean-Michel Frank décorateur
Jean-Michel Frank

Jean-Michel Frank décorateur d'intérieur  est le génie du mouvement moderne français Connu pour son style raffiné et minimaliste de la période Art déco. Passionné d'art et de littérature, Jean-Michel Frank devient décorateur d'intérieur par hasard, lorsque un ami, Louis Aragon, lui demande de décorer son appartement.

 

Jean-Michel Frank né à Paris le 28 février 1895. Léon Frank son père banquier juif établi à Paris, eu 3 fils , dont deux moururent sur le front en 1915 lors de la première guerre mondial, Jean-Michel Frank est son Dernier fils, cousin d'Anne Frank morte en février ou mars 1945 à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, connue pour avoir écrit un journal intime.

 

Jean-Michel Frank grandit dans la bourgeoisie du 16e arrondissement de Paris,

Pendant affaire d'État devenue un conflit social et politique majeur de la Troisième République,   l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, innocenté par la suite.

Pendant sa Scolarité , sa Personnalité taciturne et fugueuse de Jean-Michel était très mal vu de tous ses camarades. On le trouvait ridicule, absurde avec son aspect de poupée orientale et sa voix de fausset, basse et entrecoupée qui laissait entrevoir chez cet être si différent des autres une détresse intime, persistante, inguérissable, analogue à celle d'un orphelin ou d'un infirme.

 

 L'adolescent devient amis  avec le futur poète surréaliste René Crevel , avec Léon Pierre-Quint, futur éditeur et premier biographe de Proust et Jacques Porel, son condisciple au lycée Janson-de-Sailly qui permet a des jeunes gens distingués par leur amour filial et âgés de moins de douze ans de recevoir l’éducation des humanités.

Jacques de Lacretelle  ayant étudié au  lycée Janson-de-Sailly s’inspirera en 1922 de ses traits physiques et psychologiques pour camper le héros d’un de ses plus fameux romans, Silbermannen publié aux éditions Gallimard, qui obtient le prix Femina[4] et sera traduit en dix langues.

 

Délaissant une vie facile et dilettante d’héritier [3], le jeune homme décide en 1921 de réaliser ses premiers aménagements d’appartement pour des amis.

Il Réalisa l’appartement de Pierre Drieu la Rochelle Romancier, essayiste , journaliste, dandy et séducteur et celui du typographe Charles Peignot. Frank devient rapidement un décorateur de l’intelligentsia parisienne, d’artistes évoluant dans le domaine du surréalisme.

 

En 1924, Jean-Michel Frank emménage dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle au 7, rue de Verneuil.

À L'Étage noble" considéré comme l'étage le plus prestigieux, avec de hauts plafonds, de grandes fenêtres, et des détails décoratifs élaborés, il fait décaper les lambris d'origine pour les laisser bruts, tout en réduisant le mobilier au strict minimum. La salle de bains surprend par  de grandes plaques de marbre blanc zébré de longues veines anthracite, offrant au regard un effet cinétique saisissant.

 

L'étonnant fumoir laisse une impression  apaisante avec son plafond et ses murs entièrement marquetés de brins de paille blonde qui renvoient une lumière ondoyante et soyeuse. Frank choisit ici de reprendre à une échelle démesurée une technique précieuse employée au XVIIIe siècle pour l'habillage de petits objets de dames[7],[8].

 

Jean-Michel Frank  Dès ses premières réalisations, affirme une volonté de dépouiller les meubles,  il aime le minimalisme et purge  les espaces existants de leur trop-plein décoratif pour  laisser respirer les lieux où deux tonalités dominent : le blanc et le beige, mats dans tous les cas.

 

Les mots de Jean Cocteau quittant l'appartement dénudé de la rue de Verneuil restera célèbre : « Charmant jeune homme ; dommage que les voleurs lui aient tout pris ».

  

En 1926  La réputation  de  Jean-Michel Frank  devient incontestable quand il décore et aménage  le grand fumoir, l’ antichambre , un boudoir au 1er étage de l'hôtel particulier de Charles Vicomte de Noailles et de Marie-Laure de Noailles, au 11, place des États-Unis à Paris dans le 16eme Arrondissement.

Dans ce palais de style Louis XIV  construit par l'architecte Ernest Sanson, Jean-Michel Frank  Va appliquer son style minimaliste en cassant les codes de la demeure aristocratique libérant les espaces de sa pesanteur Historique.

Des œuvres importantes d'art moderne sont accordés à des murs recouverts de carreaux de parchemin, du mica feuilleté sur la cheminée, des marqueteries de paille blonde pour les consoles et paravents, portes en plaques de bronze monumentales, des tables basses en forme de U inversé, de la peluche blanche pour les bergères et du cuir maroquin ivoire pour les fauteuils. Le Décorateur aménage aussi Une terrasse donnant sur le jardin aménagée avec un pavement de granit gris foncé meublée d'une table en fer forgé recouverte d’un plateau d’ardoise entourée de sièges garnis de cuir naturel. Deux paravents en feuilles de terre cuite rose et bleu ardoise placés sur le côté  dissimulent les dix-huit phares d’automobile indispensable pour éclairer et donner une atmosphère incroyable au lieu.

Le minimaliste d’avant-garde  ce cet hôtel particulier, Un fumoir aux murs tendus de parchemin,  très blanc, nu, étrange provoque un véritable choc esthétique, colporté par une critique élogieuse et fascinée par tant d’audace.

le célèbre couturier Mr Yves Saint Laurent  parlera du grand fumoir Noailles comme de la « huitième merveille du monde » au début des années 1970.

 

L'œuvre de Jean-Michel Frank est reconnaissable par l'élégance de ses proportions, à son rejet du détail superflu, à sa puissance d'évocation qui dégage finalement une impression de profonde simplicité.

 

Son style se caractérise par le savant mélange d'une légèreté onirique et d'une rigueur absolu. Les serrures, les charnières et les montages se doivent d'être invisibles. Il conçoit de nombreux fauteuils, chaises, bergères, banquettes fauteuil club, mais aussi d’autres pièces tels que des luminaires où des matériaux tels que la paille, la toile de jute, l’ardoise côtoient le bronze, le bois ou le galuchat.

 

À la fin des années 1920, le décorateur s'associe à l'ébéniste Adolphe Chanaux,  et au même moment il collabore  avec  les jeunes sculpteurs suisses Alberto Giacometti et Diego Giacometti qui aboutira à la création d’une cinquantaine de modèles, luminaires, objets, vases, chenets aux formes  primaires, simplissimes, aux courbes parfaites.

Ses amis Elsa Schiaparelli, créatrice de mode issue de l'aristocratie italienne, Charles de Noailles, aristocrate français et Emilio Terry, architecte, dessinateur, décorateur et paysagiste franco-cubain s'associent pour financer la boutique « Jean-Michel Frank » au 140 rue du Faubourg-Saint-Honoré,  à Paris qui ouvre le 21 mars 1935.

Son bureau exigu, aux lambris de chêne mat souligné par des moulures en bois noirci situé à l'arrière de la Boutique est très vite surnommé « le Confessionnal ».

En effet  de riches clients, des artisans de génie, des artistes en vogue et des égéries s’y rendent quotidiennement.

Des commandes affluent, Jean-Michel Frank décore de nombreux intérieurs parisiens, le salon de musique du compositeur et parolier américain Cole Porter situé rue Monsieur, l'appartement de l'écrivain François Mauriac[18] à Passy, la bibliothèque de hôtel de Cassini de  La comtesse Anna Laetitia Pecci-Blunt, surnommée « Mimì » par ses amis, l'intégralité de l'hôtel particulier du banquier André Meyer, réinventant les showrooms des Grande maisons de Couture et de Parfums .

 

Jean-Michel Frank  Travail aussi avec les Etats Unis en aménagement d'intérieurs de milliardaires américains tels la Templeton Crocker's house à San Francisco du Philanthrope, mécène et plaisancier américain Templeton Crocker, l'appartement New-Yorkais de Nelson Rockefeller en 1938.

 

Durant vingt ans Jean-Michel Frank  a Décoré et Meublé une élite historiquement au comble de son raffinement qui ne souffraient plus ses décors surchargés de signes ostentatoire soudainement happée par ce minimalisme, à l'élégance de ses proportions et d'une légèreté onirique.

À l'abri des vulgarités du monde, Jean-Michel Frank, génie du mouvement moderne Français, a joué un rôle majeur dans l’évolution des formes, connu pour son style raffiné et minimaliste de la période Art déco sans que ses contemporains en aient été véritablement conscients.

 

« Il y eut donc à Paris, dans la vie du style, un moment Frank » résumera l’ancien directeur du musée d'art moderne de la ville de Paris, Mr Jacques Lassaigne.

 

En juin 1940, en pleine débâcle de l'armée française il se retrouve à Bordeaux en compagnie du jeune Thad Lovett, mystérieux américain gravitant dans la « Café Society »,  milieu mondain et cosmopolite qui évoluait dans des villes telles que New York, Londres, Venise ou Paris pendant l'entre-deux-guerres.

ils réussissent à obtenir deux visas auprès du consul du Portugal , Aristides de Sousa Mendes, pour rejoindre Lisbonne.

Arrivé dans la capitale portugaise, Frank prend un bateau pour Buenos Aires, seul.

Buenos Aires, loin du conflit mondial, Jean-Michel Frank reprend son travail de décorateur et de designer en collaboration avec la « Maison Comté » qui était depuis quelques années autorisée par la société d'Adolphe Chanaux, décorateur français, ébéniste de formation Formé auprès de Groult, à éditer les meubles.

Exilé, le créateur s'applique   mêler ses références ultra-parisiennes aux savoir-faire et aux matériaux sud-américains.

En janvier 1941 après avoir fui l'Europe en guerre, Jean-Michel Frank débarque à New York et retrouve une partie de l'intelligentsia Européenne exilée.

 

Il comprend que l'époque a changé, les Critiques  élogieuses et la fascination qu’il suscitait par tant d’audace sont révolues. Le 8 mars 1941 à New York,  Jean-Michel Frank se suicide par prise de barbiturique.

 

Des années plus tard, Jean Cocteau lui rendre hommage « Jean-Michel Frank aimait l'invisible de la véritable élégance et tout ce qui sautait à l'œil lui semblait odieux. La sottise d'une forme, la vulgarité d'une étoffe, l'outrecuidance d'une couleur le mettaient en fuite. Sans doute a-t-il sauté hors de cette époque parce qu'il la trouvait inhabitable et en prévoyait l'informe. »

Au début des années 1970, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, en constituant leur fabuleuse collection d'objets Art déco, sont les premiers à porter, à nouveau, un regard admiratif sur le mobilier de Jean-Michel Frank, lui apportant leur caution d'esthètes avisés.

Plus tard, des personnalités comme Anne-Sophie Duval, galeriste Parisienne Spécialisée dans les Arts décoratifs du XXe siècle, Félix Marcilhac, historien d'art et collectionneur Français d'objets art déco, Alain Lesieutre, antiquaire et collectionneur, spécialisé dans l'Art nouveau et l'Art déco et Andrée Putman Designer se donnent pour mission d'orchestrer la réhabilitation de Jean-Michel Frank. 


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Pendant des années, ObjetDéco a été une source de référence pour ceux qui cherchaient des informations, de l’inspiration. J'ai finalement décidé d'incarner ce rôle de manière intentionnelle. J'ai commencé à écrire les Biographies  des Créateurs, Designers, Architectes qui  ont marqué l'histoire du Design et de l'Architecture. Certains sont devenus  de véritable Icones, vénérés et adulés par les nouvelles générations.

 

J'ai Crée ObjetDéco avec pour mission de partager ce patrimoine culturel, et depuis je m'y consacre entièrement.

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